Le marché est au centre du fonctionnement de notre système économique. Sa fonction est d’organiser le mieux possible les échanges. Des règles sont mises en place pour qu’il fonctionne le plus efficacement possible.
La fonction du marché
1. L’organisation des échanges
a) La définition du marché
Tout bien ou service qui ne peut pas être obtenu librement dans la nature fait l’objet d’un échange sur le marché. Le marché des produits est le lieu de la rencontre réelle (exemple : marché alimentaire traditionnel) ou fictive (exemple : site Internet marchand) de l’offre et de la demande d’un bien ou d’un service. Il y a marché chaque fois qu’il y a échange.
b) Les participants au marché
Les offreurs (vendeurs) et les demandeurs (acheteurs) qui souhaitent échanger se manifestent sur le marché. L’objectif des offreurs est de vendre a un prix qui dégage un bénéfice aussi élevé que possible. Celui des demandeurs est d’acquérir des produits destinés à satisfaire leurs besoins à un prix compatible avec leur revenu.
c) La recherche de l’efficacité
L’organisation de la vie quotidienne rend impossible la production par un individu de tous les biens nécessaires à la satisfaction de ses besoins. Le recours à l’échange lui permet de se procurer les biens et les services fabriqués par d’autres individus spécialisés à un prix accessible pour une qualité acceptée.
2. Les différents types de marchés
L’observation de la nature des échanges permet de distinguer trois types de marchés : des biens et services, du travail, du capital.
a) Le marché des biens et services
Le marché des biens et services est le marché sur lequel s’échangent les biens et services marchands qui regroupent tous les biens matériels et immatériels destinés à la vente.
Les biens marchands sont des marchandises. Les services marchands sont vendus par les entreprises. Les services non marchands sont fournis par les administrations et les associations.
b) Le marché du travail
Le marché du travail est le lieu de confrontation de la demande de travail émanant des employeurs (offres d’emplois) et de l’offre de travail formulée par les individus (demandes d’emplois). La rencontre aboutit à la détermination du salaire qui représente le prix du travail.
c) Le marché des capitaux
Le marché des capitaux est le lieu de rencontre des agents qui disposent d’une épargne disponible (agents à capacité de financement) avec les agents qui souhaitent emprunter (agents à besoin de financement).
Les principes de fonctionnement
1. L’économie de marché
L’économie de marché est le système économique d’échange le plus répandu aujourd’hui dans le monde. Il repose sur les lois du marché, principalement celle de l’offre et de la demande, dans un environnement concurrentiel. Il s’accompagne le plus souvent d’une certaine forme de régulation par l’autorité publique.
2. La concurrence
La concurrence traduit la rivalité entre les acteurs qui ont pour objectif d’obtenir le plus grand avantage possible. L’existence d’une concurrence constitue le meilleur argument en faveur de l’efficacité de l’économie de marché. La concurrence libre signifie avant tout la liberté de produire, de vendre ou d’acheter un produit pour chaque participant dans le respect des règles.
Le non-respect des règles de concurrence entraîne des dysfonctionnements qui réduisent l’efficacité du marché. Les principaux sont : l’abus de position dominante, les ententes entre intervenants sur le marché et la concurrence déloyale.
3. Les garanties pour les intervenants
Les règles du marché garantissent le libre accès des participants au marché et contribuent de ce fait à l’efficacité économique de l’économie de marché. Le cas échéant, le cadre juridique du marché est imposé par les tribunaux aux acteurs du marché récalcitrants.
a) L’accès à l’information
Acheteurs et vendeurs doivent disposer en temps utile des bonnes informations pour intervenir de façon bénéfique dans l’échange. Dans le cas contraire, la concurrence est faussée, on dit qu’elle devient imparfaite. L’accès inégal à l’information entre les différents participants constitue un manque de transparence qui porte atteinte à la crédibilité de tous les participants et nuit à l’efficacité du marché.
Exemple : l’étiquetage obligatoire des produits garantit que les consommateurs disposent d’une information complète sur le produit, afin de protéger leur santé et leurs intérêts.
b) La garantie de bonne exécution des contrats
L’échange repose sur l’existence d’un contrat, écrit ou non, posant les droits et les obligations de chacun. La garantie de bonne exécution des contrats est centrale dans l’échange car la multiplication des défauts d’exécution aboutirait très vite à une perte de confiance dans le marché et à une diminution des transactions.
c) La confiance mutuelle entre les participants
L’échange est basé sur la confiance entre celui qui vend et celui qui achète. Les règles du commerce se sont longtemps transmises oralement : elles reposaient sur la réputation de chacun des acteurs. Aujourd’hui, cette confiance est renforcée par l’existence de garanties qui accompagnent la vente du produit.