Le développement durable vise à concilier l’objectif de croissance avec la satisfaction des besoins des générations futures. Il repose sur trois principes : solidarité, précaution, participation, qui influencent la prise de décisions au niveau des États comme au niveau des entreprises et des individus.

Les principes

1. Les conséquences négatives de la croissance

a) L’épuisement des ressources naturelles

La croissance épuise les ressources non renouvelables de la planète. La surexploitation des ressources renouvelables menace de les faire disparaître.

b) L’accroissement des inégalités entre les pays

Les inégalités s’accentuent entre pays riches et pauvres et entraînent des risques de confits internes et externes.

c) Des dégradations et du risques écologiques majeurs

Le réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre a des répercussions sur l’agriculture (sécheresse), entraine des pénuries d’eau pour la population, des inondations des zones côtières, etc.

2. Les principes d’un développement durable

En 1987, la Commission mondiale de l’environnement et du développement définit le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs« .

a) La solidarité avec les générations futures

La solidarité avec les générations à venir nécessite d’économiser les ressources renouvelables et de prévoir le remplacement des ressources non renouvelables.

b) La solidarité avec les populations de la planète

Dans les pays pauvres, la croissance doit permettre de répondre aux besoins des populations et d’éviter la surexploitation des ressources.

c) Le principe de précaution

Ce principe s’applique en cas de doute sur l’impact environnemental ou sanitaire d’un produit ou d’un procédé. Il conduit à y renoncer plutôt que de risquer des dommages irréversibles pour l’homme ou l’environnement.

d) La participation de tous 15 acteurs de la société civile

L’État n’est pas le seul responsable du développement durable. Ses objectifs ne peuvent être atteints que si l’ensemble des acteurs agit en commun : État, entreprises, associations, ONG, syndicats et citoyens.

Les indicateurs

1. L’empreinte écologique

L’empreinte écologique mesure la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources (nourriture, chauffage, habitat) et pour absorber ses déchets. Elle reflète le degré d’utilisation de la nature par l’homme à des fins de production et de consommation.

2. Le PIB vert

Le PIB vert est un indice proposé par le programme des Nations unies pour l’environnement. Son objectif est de donner une idée de la durabilité d’un pays en fonction de sa capacité à exploiter d’une façon raisonnée ses ressources.

3. Les indicateurs de bien-être et de progrès

a) Le bonheur intérieur brut

Le bonheur intérieur brut est un indice imaginé par l’OCDE pour mesurer la qualité de vie de ses pays membres. Cet indicateur est basé sur 11 critères : revenus, logement, emploi, santé, vie en communauté, sécurité, gouvernance, sentiment de satisfaction personnelle, éducation, environnement, équilibre entre vie professionnelle et vie de famille.

b) L‘indice de progrès véritable

Cet indice ajoute à la consommation des ménages diverses contributions à la « vraie » richesse et au bien-être (exemples : une activité bénévole, le travail domestique). Puis il soustrait la valeur estimée des richesses perdus, notamment naturelles (exemple : destruction de ressources non renouvelables), mais aussi sociales (exemples : accidents de la route, progression des inégalités).

Les politiques

1. La COP21 : 21ᵉ conférence mondiale sur le climat

L’accord de Paris est le premier texte universel pour limiter le réchauffement climatique de la planète. Son entrée en vigueur est prévue en 2020. Il succède au Sommet de la Terre à Rio en 1992, qui a abouti à la première COP à Berlin en 1995, et au protocole de Kyoto en 1997 qui a imposé de faibles engagements chiffrés de réduction d’émissions aux seuls pays développés.

2. Les actions dans le cadre de l’UE

L’Union européenne établit une stratégie à long terme en faveur du développement durable, qui s’articule autour de quatre thèmes : lutter contre le changement climatique, assurer des transports écologiquement viables, limiter les risques pour la santé publique et gérer les ressources de manière responsable.

Pour atteindre les objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre, l’UE a mis en place deux instruments : la Bourse d’échange de droits à polluer (permis négociables) et la taxe carbone (écotaxe).

3. Les actions à l’initiative du marché

Le développement durable représente un double enjeu pour les entreprises : d’une part, un enjeu économique, leur survie à long terme, et d’autre part, leur contribution aux enjeux de société. L’évolution de la réglementation, destinée à préserver les ressources naturelles, incite aussi les entreprises à aller dans le sens du développement durable.