Les titres de créances à échéance longue sont émis et revendus sur le marché financier. Le marché primaire procure les capitaux aux agents qui en ont besoin ; le marché secondaire garantit aux souscripteurs de pouvoir revendre leur créance avant l’échéance.

Le marché financier primaire

1. La justification du marché primaire

Lorsqu’une organisation (entreprise, État, collectivité territoriale) a besoin d’investir, elle peut se procurer des ressources propres à long terme en émettant des actions (ou titres assimilés : certificats d’investissement, titres participatifs) ou des obligations sur le marché primaire. Il s’agit de l’apport de capitaux nouveaux (actions) ou d’emprunts (obligations) représentés par des titres, souscrits par 15 agents à capacité de financement sur le marché primaire.

2. Le financement des grandes entreprises

Les bourses européennes (Belgique, France, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) sont regroupées dans NYSE Euronext, le principal opérateur de la zone euro avec plus de 1 300 émetteurs, représentant une capitalisation boursière totale de 2 200 milliards d’euros. Les marchés financiers jouent un rôle déterminant dans le fonctionnement des économies modernes. Les entreprises cotées en bourse y trouvent des capitaux qui leur permettent de financer leur développement. Elles peuvent augmenter leur capital, en faisant appel à l’épargne du public. Elles peuvent aussi emprunter de l’argent, en émettant des obligations.

Le marché financier secondaire

1. La Bourse des valeurs

a) La définition

Les titres sont échangés sur la Bourse des valeurs par des intermédiaires financiers. Le prix du titre (cours) dépend de l’offre et de la demande : il ne correspond pas nécessairement à la valeur réelle de la firme. Il présente des occasions de plus-values ou de moins-values entre la valeur d’achat et celle de revente du titre.

b) Les fonctions de la Bourse des valeurs

Si la revente des valeurs avant l’échéance de l’emprunt (pour une obligation) ou la fin de la société (pour une action) n’était pas possible, les investisseurs seraient en nombre limité. L’intérêt d’un titre réside dans la possibilité de gains par sa revente à tout moment.

Le marché secondaire des titres « d’occasion » permet au marché primaire des titres « neufs » d’exister. Il n’apporte pas, en revanche, de capitaux nouveaux : seul le nom du possesseur du titre change, sans effet sur le capital ou l’emprunt de l’émetteur.

2. La liquidité des titres

L’activité, c’est-à-dire le nombre d’offres et de demandes d’un titre, indique la facilité avec laquelle il est possible de se procurer de la liquidité en revendant son titre. La liquidité d’un titre rassure les investisseurs et facilite l’émission de titres nouveaux destinés à financer la croissance des sociétés et la réalisation d’investissements.

3. L’évaluation des actifs

a) Les anticipations des cours

L’activité d’un titre dépend des anticipations de profits, de la perspective de dividendes. Une société qui ne réalise pas de bénéfices est peu attractive pour les investisseurs À l’inverse, les perspectives de croissance d’une société, par exemple dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication, incitent à l’achat du titre et font espérer la réalisation de plus-values.

b) Les variations des cours

Le marché boursier est un marché spéculatif. Les investisseurs courent deux types de risques : le risque global d’une évolution défavorable des cours (le risque du marché) et le risque lié au titre.

Le risque du titre s’élimine en diversifiant son portefeuille de titres, pour se prémunir d’un « accident » affectant une valeur : les autres valeurs compensent. Concernant le risque du marché, les analyses théoriques montrent que celui-ci est imprévisible et que de grandes variations peuvent survenir. Le comportement mimétique des agents (des ventes en période de baisse des achats en période de hausse) amplifie souvent les fluctuations initiales du marché.

c) La notion de capitalisation boursière

La capitalisation boursière d’une société se calcule en multipliant le nombre de titres émis par son prix sur le marché financier. C’est le marché qui détermine la valeur boursière des entreprises cotées. Il ne faut pas confondre la capitalisation boursière et la valeur réelle d’une entreprise (déterminée par expertise) qui peut être très différente.

Les autres marchés de la Bourse de Paris

1. Le marché à terme international de France

Le MATIF est un compartiment très spécialisé de la Bourse de Paris. C’est un marché à terme. C’est-à-dire qu’il est possible d’acheter des contrats dont le règlement n’interviendra qu’à une date ultérieure fixée (le terme). Ce marché est réservé aux grandes sociétés ou banques qui l’utilisent pour y faire des opérations de « couverture » contre les évolutions des taux d’intérêt ou du cours des matières premières.

2. Le marché des options négociables de Paris

Le MONEP est un autre compartiment « technique » : les titres négociés sont des options, c’est-à-dire des droits d’acquérir (ou de vendre) des valeurs à un cours déterminé.