Les finalités de l’entreprise traduisent sa raison d’être. Elles reflètent les aspirations de son ou ses créateurs et lui apportent sa légitimité. Les finalités de l’entreprise sont influencées par les valeurs partagées par la communauté humaine qui la constitue, les statuts et l’histoire de l’entreprise, les attentes du personnel et les contraintes imposées par l’environnement.

Exemple : certaines entreprises ont d’abord des finalités financières et doivent dégager des profits pour rémunérer leurs actionnaires. D’autres ont avant tout des finalités sociales et veulent assurer le bien-être de leurs salariés. D’autres encore ont des finalités sociétales prédominantes et souhaitent préserver l’environnement.

Les finalités financières

L’analyse microéconomique traditionnelle ne trouvait à l’entreprise que des finalités financières : la maximisation du profit, la minimisation des coûts, la création de richesse, etc. Si cette analyse parait aujourd’hui réductrice, les finalités financières ne peuvent être écartées car, dans une économie de marché, la pérennité de l’entreprise dépend de sa capacité à dégager des profits, c’est-à-dire des revenus résultant de l’excédent des produits sur les charges.

L’obtention de profits apparaît donc comme une finalité commune à toutes les entreprises car elle constitue leur principal moyen de survie. Elle ne revêt toutefois pas le même degré de prépondérance dans touts les entreprises.

Une entreprise privée appartenant à de nombreux actionnaires se devra de réaliser des bénéfices pour être en mesure de distribuer des dividendes alors qu’une entreprise publique aura pour finalité première la production de services publics. De même, les entreprises coopératives ont pour principale finalité de servir au mieux leurs sociétaires.

Les autres finalités de l’entreprise

L’économiste P. Drucker (1909-2005) a montré que la recherche du profit n’est pas une fin en soi pour l’entreprise. Il fait figure de pionnier en affirmant que le but premier de l’entreprise est de créer, maintenir et développer une clientèle. Ceci maîtrisé, le profit n’est plus une cause mais un effet de l’excellence du management. Les finalités propres de l’entreprise résultent de la satisfaction des acteurs qui interviennent dans son fonctionnement (les parties prenantes). Elles peuvent donc être de différents types : économiques, sociales, environnementales ou sociétales.

1. Les finalités économiques

L’entreprise a pour finalités économiques de produire des biens et des services destinés à être vendus sur un marché dans la perspective de créer, maintenir et développer une clientèle.

Certaines entreprises ajoutent à ces finalités le souci de ne pas produire de biens inutiles, nocifs ou dangereux pour l’homme ou pour l’environnement en allant au-delà des obligations légales en matière de sécurité.

2. Les finalités sociales

Toutes les politiques en faveur de la création d’entreprise mettent en avant les finalités sociales des entreprises : créer un ou plusieurs emplois et assurer des revenus aux employés, mais également participer à la formation continue. Les finalités sociales peuvent également se décliner en termes de biens et servies offerts à la clientèle sans discrimination.

Exemple : la Banque postale ouvre des comptes à ses clients sans minimum de dépôt ni conditions de ressources, pour que chacun puisse bénéficier d’un compte bancaire.

3. Les finalités environnementales

De plus en plus d’entreprises mettent en avant leurs finalités environnementales, qui se traduisent par des modes de production préservant l’environnement et les ressources naturelles et garantissant la qualité et la sécurité des produits aux consommateurs.

Exemple : la marque Patagonia n’emploie que du coton biologique au lieu de celui cultivé avec des pesticides.

4. Les finalités sociétales

Toutes les entreprises ont indirectement des finalités sociétales puisqu’elles améliorent la société en finançant par l’impôt le développement économique, en participant à la formation des jeunes, en finançant la recherche, etc. De plus, certaines entreprises créent et financent des fondations d’entreprises pour faire avancer du causes spécifiques.

La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE)

Selon le livre vert de la Commission européenne de 2001, la responsabilité sociale des entreprises est l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec les salariés, les consommateurs et les collectivités locales.

Il s’agit pour l’entreprise de décliner les principes du développement durable a son échelle : satisfaire les besoins présents tout en permettant aux générations futures de satisfaire les leurs.

La prise en compte de la RSE va se traduire dans l’entreprise par la mise en place de dispositifs visant à :

  • Réduire l’impact de ses activités sur l’environnement, la santé et la sécurité.
  • Valoriser ses employés au travers d’une politique sociale adaptée.
  • Multiplier ses engagements citoyens (politiques de mécénat, de recherche, etc.).